Sur la chaleur amassée
avec soin les mouvemens, souvent divers, de différentes couches d'air qui
charient des nuages.
Sur la chaleur amassée.
Il est difficile de se faire une idée de l'effet singulier que produit dans
l'atmosphère d'une grande contrée, une masse considérable de chaleur amassée
graduellement par une forte influence de la lumière du soleil.
C'est à l'époque du solstice d'été que dans notre hémisphère la lumière solaire
a sa plus grande influence et cependant ce n'est qu'un mois plus tard que
commencent en général les plus grandes chaleurs qui peuvent avoir lieu dans la
belle saison. De même c'est au midi de chaque jour qu'existe la plus grande
influence de la lumière du soleil, et cependant ce n'est qu'à deux heures que la
plus grande chaleur du jour a ordinairement lieu.
Tous les physiciens savent que cet effet étonnant de la chaleur de l'été, qui
est ordinairement plus grande dans le cours de thermidor, c'est-à-dire dans
l'intervalle du 20 juillet au 20 août, qu'elle ne l'est à l'époque du solstice ;
et qui est chaque jour plus considérable à deux heures, qu'elle ne l'est en
général à midi, provient non-seulement de l'influence alors présente de la
lumière solaire, mais encore d'une chaleur antérieure amassée graduellement.
Mais, peut-être ce qu'ils ne savent pas, ou du moins ce à quoi ils n'ont
vraisemblablement pas pensé, et ce que mes observations m'ont
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